Après Les Chutes, j’ai plongé (sans mauvais jeu de mot) dans un nouveau livre de Joyce Carol Oates, Mudwoman (paru en 2012), et j’ai adoré cette expérience. Au point que l’autrice n’est pas loin d’être mon écrivaine américaine contemporaine préférée. Ce n’est pas si étonnant : des atmosphères étranges, à la lisière du fantastique, un malaise latent, la dissection d’une psyché traumatisée… Autant d’éléments qui me plaisent en tant que lecteur.
Un recueil de nouvelles mettant en scène des animaux et accompagnées de magnifiques illustrations ? Il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de dévorer ce livre, publié aux éditions Klincksieck, dans la collection (qui a l’air vraiment sympathique) « De Natura Rerum ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la lecture a été mouvementée.
Parce que les mouvements féministes permettent de s’interroger sur beaucoup de sujets différents et de remettre en question de nombreux préjugés, il est évident qu’ils nous construisent en tant qu’êtres humains. Les perspectives des féminismes intersectionnels (je te renvoie à cet article pour la définition de ce terme) m’ont toujours paru plus complexes, mais aussi plus riches, que celles qui s’intéressent uniquement au genre. Pendant le mois de juillet, j’avais envie d’approfondir certaines de mes connaissances.
Adel Tincelin est photographe (La Rénovation urbaine en Île-de-France), traducteur et danseur. À sa naissance, il a été assigné « fille » et on l’a prénommé Maud. Aux alentours de sa quarantaine, il a réalisé qu’il était un homme, « Adel ». Parent d’une jeune fille, il raconte dans On n’a que deux vies les bouleversements et les réflexions que cette réalisation de soi a provoqué.
Peut-être la connais-tu pour La Maison hantée, roman adapté en série par Mike Flanagan sur Netflix sous le titre de The Haunting of Hill House ? Ou peut-être as-tu lu Anatomie de l’horreur, essai de Stephen King dans lequel ce dernier fait part de son admiration pour elle ? Ou encore, peut-être as-tu étudié en classe sa nouvelle « La Loterie » ou bien parcouru son adaptation graphique que l’on doit à Miles Hyman, son petit-fils ? Ou enfin, peut-être n’as-tu tout simplement jamais entendu parler de l’autrice américaine Shirley Jackson (1916-1965)…et ce n’est pas grave du tout. Dans tous les cas, laisse-moi t’expliquer en quoi elle a laissé une empreinte indélébile dans mon vécu de lecteur.
Depuis juin, et comme tu le sais déjà si tu as suivi mes explorations labyrintho-livresques ou si tu est abonné·e à mon compte Instagram, j’ai découvert une autrice française du XIXe siècle, qui n’est autre que Colette. Voici un rapide bilan de ce que j’ai pensé de quatre lectures qui lui sont liées : Chéri, Dialogues de bêtes, La Vagabonde et La Naissance du jour.
Après Colette, Jeanne Benameur ou encore Zoé Valdès, je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. J’ai donc, le mois dernier, parcouru les écrits policiers de Ray Bradbury, erré dans la littérature serbe avec Branimir Šćepanović ou encore vagabondé dans la densité (et l’intensité) des mots d’Assia Djebar.
La littérature dans laquelle 